Le chaume désigne généralement la paille après la moisson. Les chaumières autrefois étaient couvertes de paille de blé ou de seigle.
Nous travaillons aujourd’hui la couverture avec du roseau, plus long, plus solide et résistant plus longtemps, il est devenu la matière première des chaumiers.
Coupé uniquement l’hiver pour laisser la faune et la flore l’entourant s’épanouir le reste de l’année, il est ensuite peigné et mis en botte pour être prêt à poser.
On estime (les études sur le sujet sont encore peu nombreuses) que 30 cm d'épaisseur de chaume équivalent à 10 cm d'épaisseur de laine de verre. L'été, en période de canicule, votre chaumière sera toujours un havre de fraîcheur, l'hiver, son grand manteau végétal conserve votre maison à bonne température, et, en toute saison, le chaume est un excellent isolant phonique.
Naturel, le chaume rentre dans la tendance avec la venue sur le marché de la "maison écolo". Alliant le naturel à l'écologie, le chaume isole, le chaume dure (Johnny a travaillé sur une maison dont la couverture avait 80 ans, cela dit, la durée de vie d'une toiture en chaume est plutôt de 50 ans) et l'activité des chaumiers favorise la vie de la faune et de la flore sur les marais qui, sans ça, serait moins surveillée et plus aléatoire.
Voilà un point qu'il ne faut pas négliger, sans entretien votre couverture ne dépassera sans doute pas la trentaine. En effet, il faut retirer la mousse qui se sera progressivement installée entre 10 et 12 ans après la mise à neuf de votre toit, ensuite l'espacement entre les démoussages diffère selon l'exposition de votre maison, plus l'endroit est humide et ombragé plus la mousse reviendra vite, mais en moyenne un coup de palette tous les cinq à dix ans suffit à garder une couverture saine. Le faitage est à refaire tous les quinze à vingt ans en moyenne. En effet, la terre ou les tuiles sont indispensables pour assurer l'étanchéité de votre toiture et avec le temps la terre étouffée par les racines des fleurs devenues omniprésentes perd de son utilité et les tuiles ou les galbes en ciment ne suivent pas l'usure naturelle du chaume, un passage d'air et d'humidité finit donc par se créer.
De l'écureuil à la chouette, du moineau à la fouine, le chaumier fait parfois de drôles de rencontres en découvrant votre toit, les dégats ne sont jamais bien grands surtout s'ils sont réparés à temps, mais votre toit deviendra un habitat à part entière pour de nombreuses sortes d'insectes et de petits animaux. Mais pas de panique, appelez nous, ne laissez pas la situation s'aggraver, un petit trou est plus vite rebouché qu'un gros et la pose d'un filet empêche souvent le retour de l'ennemi! Vivre en harmonie avec eux est possible, seulement de temps en temps, il faut pacifiquement leur rappeler qu'il s'agit aussi de votre maison!